MSF fournit des soins médicaux aux personnes évacuées de Pokrovsk, Ukraine
Pokrovsk, région de Donetsk, le 22 août 2024 – Alors que la ligne de front se rapproche, une évacuation obligatoire a été décrétée à Pokrovsk et dans les villes et villages environnants, notamment Selydove, Myrnohrad et Novohrodivka, à compter du 20 août 2024. L’évacuation concerne enfants, familles avec enfants, personnes âgées et les personnes à mobilité réduite, car des hostilités actives se déroulent désormais à moins de 10 kilomètres de la ville. Des bénévoles, des secouristes et des autorités sont impliqués dans les efforts d'évacuation. Médecins Sans Frontières (MSF) apporte une assistance médicale.
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Selon les autorités locales, plus de 59 000 personnes résident dans la région de Pokrovsk. Elles ont été invitées à n’emporter que leurs biens les plus essentiels et à quitter leur maison. La majorité des habitants fuient la guerre en train, avec des wagons entièrement remplis. Des familles entières, souvent accompagnées de leurs animaux de compagnie, montent à bord de ces trains d’évacuation.
« J’ai tout laissé derrière moi. C’est un cauchemar. La nuit, nous tremblions et sursautions à chaque explosion. Tout est fermé : le marché, les magasins, les pharmacies — cela fait longtemps qu’ils sont fermés. C’est terrifiant ; tout le monde est à bout », déclare Raisa Epshtein, une habitante de Myrnohrad âgée de 83 ans, qui a récemment souffert d’un AVC.
« Ma ville natale est en train d’être détruite, avec des maisons et des vies perdues juste sous mes yeux. »
MSF fournit des consultations médicales aux évacués sur le quai de la gare de Pokrovsk et reste sur place lors des arrêts de train.
« Il y a des passagers avec diverses maladies chroniques, qui peuvent s’aggraver sous un stress intense », déclare Olha Tatsenko, ambulancière chez MSF. « Les gens souffrent de maux de tête, d'hypertension artérielle et de surcharge émotionnelle. Personne ne sait ce que l’avenir réserve », poursuit Olha. « Après avoir été examinée, une femme a été hospitalisée car elle avait une tension artérielle extrêmement basse ; il lui fallait des examens supplémentaires à l’hôpital, y compris un électrocardiogramme et une échographie, pour déterminer la cause. »
Les trains d’évacuation s’arrêtent à Dnipro, la plus grande ville proche de la ligne de front. Certains évacués se dirigent vers des proches dans des régions plus sûres, tandis que d’autres cherchent refuge dans des abris pour personnes déplacées à l'intérieur du pays, dans l’ouest du pays.
Gianpietro Campedelli, coordinateur de projet MSF en Ukraine : « MSF continuera d'opérer à Pokrovsk tant que les conditions de sécurité le permettront. Nos ambulances aident aux évacuations médicales et transportent des patients entre les établissements de santé pour aider à soulager la pression sur eux. Notre équipe médicale soutient également le dernier hôpital civil encore en fonctionnement dans la région, notamment dans les services d’urgence et de soins intensifs ».
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