MSF et Sea-Watch s’associent pour sauver des vies en Méditerranée centrale

Ensemble, les deux organisations apporteront une aide humanitaire, en fournissant par exemple de la nourriture et des produits de première nécessité, et en identifiant les personnes particulièrement vulnérables. MSF fournira une assistance médicale d'urgence, y compris la gestion de la clinique du navire, et mettra à disposition une équipe médicale de quatre personnes comprenant un médecin et une sage-femme, ainsi que du personnel de communication et de plaidoyer.

« Aucun être humain ne devrait être abandonné en mer, abandonné à une mort certaine par noyade », déclare Oliver Behn, directeur des opérations de MSF. « Aucun être humain ne devrait subir ces tortures et ces souffrances. Elles sont la conséquence des manquements criminels des gouvernements européens à leur devoir ».

La non-assistance condamne les gens à la mort

La Méditerranée centrale est la frontière maritime la plus meurtrière du monde. Rien qu'en juin, au moins 101 personnes ont été déclarées mortes ou disparues, tandis que cette semaine, trois personnes ont été tuées alors qu'elles étaient contraintes de rentrer en Libye. 

Les États membres européens se servent du COVID-19 comme excuse pour restreindre davantage les activités de recherche et de sauvetage, et utilisent de plus en plus les garde-côtes libyens pour se soustraire à leurs propres responsabilités. Cette politique de non-assistance condamne d'innombrables personnes à la noyade. 

La Libye est considérée comme un pays dangereux pour les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile par les institutions internationales et européennes, notamment l'ONU, l'OIM et la Commission européenne. Cependant, 5650 personnes ont été interceptées et renvoyées de force en Libye depuis le début de l'année, dans le cadre d'un accord bilatéral financé et facilité par l'UE.