MSF déplore et condamne la perte tragique de notre collègue dans le nord de Gaza
Le 14 octobre, Médecins Sans Frontières a exprimé sa profonde tristesse après la mort de Nasser Hamdi Abdelatif Al Shalfouh, 31 ans, l'un de nos collaborateurs MSF. Nasser est décédé après avoir été touché par des éclats d'obus aux jambes et à la poitrine le 8 octobre, lors d'une attaque à Jabalia, au nord de Gaza. Depuis le 7 octobre, cette région est le théâtre de frappes incessantes des forces israéliennes, laissant ses habitants pris au piège, sans possibilité de fuir.
Après avoir lutté pour sa vie, Nasser a succombé à ses blessures le 10 octobre à l'hôpital Kamal Adwan. Il laisse derrière lui sa femme et ses deux jeunes enfants.
Nasser avait rejoint MSF en mars 2023 en tant que chauffeur. Cependant, il n'avait plus travaillé depuis le début de la guerre, car les activités de MSF dans le nord de la bande de Gaza ont été gravement perturbées. MSF a tenté d’étendre ses activités dans cette région, mais cela a été impossible jusqu'à présent.
Initialement pris en charge en urgence à l'hôpital Al Awda de Jabalia, Nasser a ensuite été transféré à l'hôpital Kamal Adwan. Toutefois, l'établissement, débordé par le nombre de patients et confronté à un manque de moyens, n'a pas pu lui fournir les soins nécessaires.
Partout dans la bande de Gaza, des familles entières sont blessées et tuées par les combats et les bombardements continus. Nasser est le septième membre de MSF à perdre la vie à Gaza depuis le début du conflit. Ce massacre doit cesser.
Depuis plus d'un an, les forces israéliennes s'emploient à démanteler systématiquement le système de santé gazaoui, privant ainsi la population de soins vitaux. Les évacuations médicales sont devenues presque impossibles, en particulier dans le nord, largement coupé du reste de la bande de Gaza, ce qui aggrave davantage l'accès aux soins.
Nous sommes horrifiés par l’assassinat de notre collègue, un acte que nous condamnons fermement. En ces heures sombres, nous réitérons notre appel au respect et à la protection des civils. Nos pensées vont à la famille de Nasser et à nos collègues qui pleurent sa disparition.
Quentin Barrea