Gaza : des conditions de vie déplorables qui se détériorent encore davantage en raison de nombreux ordres d'évacuation
Suite aux ordres d'évacuation des forces israéliennes à Deir Al Balah et Khan Younis le 21 août, d'innombrables personnes, y compris des employés de MSF, fuient vers différentes zones d'Al Mawasi, à Gaza, où des centaines de milliers de personnes vivent déjà dans des conditions abominables.
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« Ces déplacements forcés incessants sont inhumains », déclare Jacob Granger, coordinateur de projet pour MSF. « Les gens n'ont plus de biens ni de lieu où aller. Il n'y a plus d'espace pour monter des tentes. En raison de la surpopulation, du grave manque d'eau et des installations sanitaires minimales, les maladies peuvent se propager. Nous ne pouvons pas faire face aux besoins terrassants. »
« Nous constatons une augmentation des affections cutanées, telles que la gale, principalement en raison du manque d'eau et de produits d'hygiène comme le savon », déclare Julie Faucon, coordinatrice médicale pour MSF. « Les bombardements continus obligent les gens à chercher refuge sur des surfaces de plus en plus réduites, aggravant les conditions et permettant aux maladies de se propager, en particulier parmi les plus vulnérables, comme les enfants. »
Entre le 1er juillet et le 21 août, les forces israéliennes ont émis au moins 16 ordres d'évacuation à Gaza. On estime que 213 000 Palestiniens ont été touchés entre début août et le 16 août, et que 86 % de Gaza est soumis à des ordres d'évacuation depuis le début de la guerre, selon l’OCHA.
« Ma famille et moi sommes en train de démonter la tente et de préparer nos affaires [pour déménager] », dit Khamis Amir, opérateur radio pour MSF, qui a été déplacé par l'ordre d'évacuation du 21 août. « Mes enfants rassemblent leurs jouets et leurs affaires pour ne pas les perdre. Nous ne savons pas où aller. Quand cette guerre prendra-t-elle fin ? »
Le nombre de personnes déplacées (souvent plusieurs fois selon l’ONU) s’élève aujourd’hui à environ 1,9 million de personnes, soit 90 % de la population de Gaza.. Un cessez-le-feu immédiat et durable est indispensable pour les habitants de Gaza. Toutes les parties doivent garantir que l'aide humanitaire puisse être acheminée sans entrave afin de répondre aux besoins médicaux immédiats et urgents des populations.